« Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve. »

Guy de Maupassant

Lastovo, un chapelet d'îles perdu au cœur de l'Adriatique, exactement à mi-chemin (en heures de bateaux) entre la côte italienne et la Croatie. L'île est un petit bout du monde loin de toute agitation. D'autant plus épargnée par la civilisation que jusqu'en 1989, l'archipel était une base militaire Yougoslave, interdite à toute visite.

Le WWF a classé Lastovo parmi la douzaine de « jardins d'Eden » existant en Méditerranée. Et c'en est un, vraiment.

A l'approche, on ne voit que falaises rocheuses ou hautes collines. Nous mouillons dans une baie profonde bordée de rochers et de pins. La nature à l'état brut. Pas d'habitation, quelques blockhaus et des abris pour bateaux furtifs se laissent deviner dans la garrigue.

Il est rare de nager dans une eau turquoise aussi limpide. J'aperçois du corail rouge par seulement 2 mètres de fond, ça ne m'était jamais arrivé en Méditerrannée.

Pendant des siècles, les pirates attaquèrent ces côtes. Du coup, il n'y a pas de jolis ports en bord de mer. Les insulaires se sont regroupés pour se protéger dans un seul village qui dégringole du haut d'une colline au cœur de l'île. Ici le temps semble s'être arrêté. Les belles demeures de pierre sont souvent fermées ou en ruines. De curieuses cheminées dominent les toits, tels des minarets. Renseignement pris, c'étaient autrefois les symboles de richesse et de réussite sociale.

Il ne reste que 800 habitants vivant de la pêche, des oliviers, de la vigne et d'un tourisme encore timide. Une supérette, une pharmacie, un café-tabac, un restaurant et c'est tout. Pas d'autres commerces. Pour compléter sa cave avec l' excellent vin blanc local, mon capitaine est allé directement chez le vigneron.

Imaginez vous avoir besoin d'acheter une machine à laver, une paire de chaussures  ou même un livre ? Il vous faudra aller sur le continent à Split, à 5 heures de ferry aller et idem retour, et il n 'y en pas tous les jours en hiver.

Il y a une école primaire, mais pour les études secondaires, c'est la pension à 11 ans à Split ou Dubrovnik. En cas d'urgence médicale, c'est l'hélicoptère que commande l'unique médecin de l'île. Avant internet, comment vivaient-ils du temps de Tito ? En autarcie complète ? On se demande.

Malheureusement il n'y a pas de réglementation architecturale et on commence à voir apparaître sur le bord de mer des constructions anarchiques bas de gamme qui risquent de polluer rapidement cet environnement sauvage. Dépéchez-vous d'y aller avant !

Je vous envoie ce blog de Dubrovnik, notre dernière étape croate où nous venons d'arriver, après 7 heures de traversée depuis Lastovo, vent de face et avec une houle désagréable. Notre prochain billet partira du Montenegro.

Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)
Il était une fois dans l'ouest (croate)

CAPITO CAPITAINE?

L'eau mystérieuse

Castafiore, en bonne fille, cultive son mystère. Que l'on essaie de comprendre depuis des années.

Conséquence de cette longue coquetterie : la cabine avant prend l'eau.

Caramba, d'où vient cette p...etite fuite, à rendre dingo ? A chaque bord de près, il faut une armada de linge éponge si on veut garder le matelas sec.

On a tout exploré, hublots, charnières, tous les joints bien sûr, le moindre perçage possible.

Un jour, on découvre que miss Bianca ne se laisse aller à jouer de sa fuite que lorsqu'elle se met à la gite, penchée sur un bord ou l'autre, et que des lames grimpent de la mer pour lui caresser le pont.

Elle aime tellement ça qu'elle s'en épanche sensuellement.

A plat, on peut déverser des trombes d'eau sous pression, la belle reste aussi étanche que Brigitte Macron présente aux cotés de son mari.

Comment trouver l'origine de fuite ? Pencher le bateau depuis un quai n'est pas chose facile.

La solution sera de démonter tout le plafond et de partir au près dans la baston (face au vent) pour essayer de tracer le circuit de l'eau mystérieuse qui arrive de la mer.

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